Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’ÉTRANGÈRE

En son manteau d’argent tissé par les prêtresses,
La vierge s’en allait vers les jeunes cités,
Et la nuit l’effleurait de mystiques caresses,
Et le vent lui parlait de longues voluptés.

Or, c’était en un siècle où les rois faisaient taire
Les joueurs de syrinx épars dans le printemps ;
Les sages enseignaient aux peuples de la terre
L’horreur des jeunes dieux et des lys éclatants.