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GENERATIO CONISECTIONUM

denburg revient à la charge en 1675. Il fait allusion à des traités inédits de Pascal et Desargues qui seraient en souffrance chez le libraire Desprez, et il invite Leibniz, alors installé à Paris, à rechercher ces traités (Briefw. m. Math., I, p. 121). — Leibniz répond que les traités se trouvent entre les mains d’Étienne Perier : « De Pascalii reliquiis scripsi tibi dudum, ea esse apud Pererium, ex sorore nepotem, in Claramontana Arveniæ subsidiorum curia consiliarium, amicum meum ; sed vix nisi fragmenta sunt » (Briefw. m. Math., I, p. 123).

Le 12 juin 1675, Leibniz annonce qu’il a vu une partie des papiers de Pascal. « Clarissimus Pererius, Pascalii ex sorore nepos, misit mihi ex Arvernia per suos fratres Ms. quædam fragmenta Pascaliana. Ex quibus nune penes me habeo fragmenta Geometrica singulari quadam ratione ab eo tractata, quanquam non integra. Quæ ubi reddidero, etiam conica mihi legenda dabunt… » (Briefw. m. Math., I, p. 126. Cf. la lettre du 12 juillet 1676, et la lettre du 28 décembre 1675 : « Pascalianorum quorum dam Manuscriptorum facta mihi spes est » ). Vide infra, t. XI, p. 349.

En 1676, enfin, Leibniz reçoit les fragments relatifs aux sections coniques. Il les étudie soigneusement avec son ami Tschirnhaus, en copie ou fait copier quelques extraits, puis les renvoie à Étienne Perier au mois d’août, en en conseillant la publication. Que fit Perier, et que devinrent les papiers de Pascal après août 1676 ? Nous l’ignorons, et, s’il n’est pas permis d’affirmer que ces papiers sont irrémédiablement perdus, du moins est-il très probable que personne ne les a vus depuis Leibniz[1].

  1. « J’ai écrit, dit Bossut (t. V, p. 549, note), et fait écrire de tous côtés pour me procurer ces ouvrages de Pascal, dont parle Leibniz : mais jusqu’à présent mes recherches à ce sujet ont été presque inutiles. » — Bossut n’a en effet retrouvé que l’Essay pour les Coniques imprimé en 1640.