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92 ŒUVRES

Liancourt, et dont les filles étaient pensionnaires à Port-Royal. Dans une première partie composée de dix articles, Arnauld revient, en accumulant des citations solidement interprétées, sur le procédé des ecclésiastiques de Saint-Sulpice, et établit à nouveau les faits en citant la relation que lui adressa le duc de Liancourt. La seconde partie « regarde la sincerité de [ses] intentions et de [ses] paroles touchant [sa] soumission à la Constitution du Pape ». Arnauld avait envoyé son livre au pape Alexandre VII, en le soumettant au jugement apostolique. Cependant, le 4 novembre 1655, le syndic de la Faculté de théologie, Guyart, dénonça la lettre en Sorbonne ; six commissaires, les docteurs Cornet, Le Moine, Chappelas, Breda, Bail et le P. Nicolaï, furent désignés pour l’examiner. Ils retinrent cinq propositions, rangées sous deux chefs, qu’ils incriminèrent dans leur rapport, qui fut lu le Ier et le 2 décembre 1655.

Nous n’avons pas à entrer davantage dans l’analyse de la lettre d’Arnauld, qui est un véritable volume : plus d’un passage s’en retrouvera dans nos introductions aux différentes Provinciales, parmi les textes dont Pascal s’est souvenu et inspiré dans telle ou telle de ses Lettres, mais nous reproduisons avec leur contexte les passages proposés à la censure de la Faculté.



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