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HUITIÈME PROVINCIALE 159

leurs qui escrivent de la Theologie Morale. Quàm utile sit de Theologia Morali multos scribere.

Mon Pere, luy dis-je, je remettray à une autre fois à vous declarer mon sentiment sur ce passage ; et je ne vous diray presentement autre chose sinon que puisque vos maximes sont si utiles, et qu’il est si important de les publier, vous devez continuer à m’en instruire. Car je vous assure que celuy à qui je les envoye les fait voir à bien des gens. Ce n’est pas que nous ayons autrement l’intention de nous en servir, mais c’est qu’en effet nous pensons qu’il sera utile que le monde en soit bien informé. Aussi me dit-il, vous voyez que je ne les cache pas, et pour continuer je pourray bien vous parler la premiere fois des douceurs et des commoditez de la vie que nos Peres permettent pour rendre le salut aisé, et la devotion facile ; afin qu’apres avoir 1 veü jusqu’icy ce qui touche les conditions particulieres, vous apreniez ce qui est general pour toutes, et qu’ainsi il ne vous manque rien pour une parfaitte instruction 2. Je suis, etc.

J’ai tousjours oublié à vous dire, qu’il y a des Escobars de differentes impressions. Si vous en achetez, prenez de ceux de Lyon, où 4 à l’entrée il y a une Image d’un Agneau, qui

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1. B. vu, a été omis; les éditions postérieures ont rétabli : appris.

2. B. [Après que ce Pere m’eut parlé de la sorte, il me quitta.] Je suis.

3. W. supprime ce post-scriptum.

4. B. [il y a] à l’entrée. — Cf. sur cette édition de Lyon, supra T. IV, p. 286.