301 ŒUVRES
Professeur ès Cas de Conscience des Jesuites dans leur College du Mont en la ville de Caën l’an 1644,8, p. in-4o. Voici le début de ce dernier écrit : [p. 380 sq.].
Ce Jesuite enseigne une doctrine abominable touchant la Simonie, en soustenant que c’est une opinion probable, et enseignée par beaucoup de Docteurs Catholiques, qu’il n’y a aucune Simonie, ny aucun peché de donner de l’argent ou autre chose temporelle pour un Benefice, soit par forme de Reconnoissance et de Gratification, soit comme un Motif sans lequel on ne donneroit point le Benefice, pourveu qu’on ne le donne pas comme un prix égal au Benefice. Ce sont les propres paroles dont il se sert pour apprendre aux hommes à entrer dans les charges de l’Eglise par le moyen de leur argent, comme vouloit faire Simon le Magicien, sans neantmoins estre Simoniaques, ny offenser Dieu. Concludimus sexto, non esse improbabile quod multi Doctores Catholici volunt, non esse ullam Simoniam, nec peccatum, dare pecuniam, vel aliud quid temporale pro Beneficio, vel titulo gratitudinis Antidorali ; vel ut Motivum sine quo non daretur Beneficium, modo non detur ut Beneficio æquale pretium. Et qui fut jamais le Simoniaque qui donnast son argent pour un Benefice autrement que comme un Motif sans lequel il ne pourroit pas avoir le Benefice, n’y en ayant un seul qui ne fut ravy d’avoir le Benefice pour rien, et qui ait seulement la moindre pensée de vouloir que son argent soit un prix égal au Benefice; puis qu’au contraire l’intention de tous ceux qui font ce trafic infame est d’avoir pour peu d’argent une chose qui vaile beaucoup davantage.
Et selon la Theologie de ce Jesuite, Simon le Magicien mesme n’auroit point esté Simoniaque, puis qu’il est visible qu’il n’offrit de l’argent à saint Pierre que comme un Motif pour l’induire à luy donner la puissance de conferer le Saint Esprit, sans luy dire un seul mot ny de vente, ny d’achapt, ny d’égalité de prix, sans laquelle égalité ce Jesuite pretend qu’il n’y a ny Simonie, ny peché [p. 381].
Simon, dit l’Escriture, voyant que le Saint Esprit estoit
