Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/315

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I. — Testament de Madame Perier (5 août 1663). (Minutes de Me Guneau, notaire, apud Vte de Grouchy, Bulletin de la Société de l’Histoire de Paris, 1890, p. 47.)

Fut présente en sa personne demoiselle Gilberte Pascal, femme et épouse de Me Florin Perier, Conseiller du Roy en sa cour des Aides de Clermont-Ferrand, gisante au lit, malade de corps[1], en une chambre au premier étage de la maison où ladite demoiselle et le sieur son mari sont demeurants, sise au faubourg Saint-Marcel, rue Neuve, et paroisse Saint-Etienne-du-Mont, tirant son jour et lumière de la cour de ladite maison, et icelle demoiselle saine toutes fois de mémoire et entendement, comme il est apparu aux notaires soussignés, par ses paroles, actes et maintien, laquelle en considération que rien n’est plus certain que la mort, etc.

Premièrement, comme bonne catholique, apostolique et romaine, a recommandé et recommande son âme à Dieu, le suppliant que pour les mérites du précieux sang de nostre Sauveur et Rédempteur Jesus-Christ il luy plaise luy pardonner ses fautes et colloquer son ame, quand elle partira de ce monde au nombre des bienheureux, implorant pour cet effet l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie et de tous les Saints du Paradis.

Veut et ordonne ses debtes estre payées et tous faits, si mauvais y a, estre réparés et amandes par les soins de son exécuteur testamentaire sous-nommé.

  1. Gilberte Perier avait été atteinte de broncho-pneumonie dans la nuit du 4 avril, après avoir quêté pour les pauvres, dans l’église Saint-Étienne du-Mont, pendant les matinées du 2 et du 3 avril. (Voir, dans la France Médicale du 10 septembre 1913, p. 314, les renseignements sur cette maladie tirés par le Dr Potel des portefeuillles Vallant, en particulier des lettres écrites par les enfants Perier.)