Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/422

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causes, nous avons permis et permettons par ces présentes à l’exposant de faire imprimer, vendre et débiter dans tous les lieux de nostre obéissance par tel libraire ou imprimeur qu’il vouldra choisir lesdicts livres, et ce en un ou plusieurs volumes en telles marges, tels caractères et autant de fois qu’il vouldra, durant l’espace de cinq ans, à compter du jour qu’il sera achevé d’imprimer la première fois en vertu des présentes, et faisons très expresses deffences à touttes personnes, de quelle qualité et condition qu’elles soient, de l’imprimer, vendre ny débiter en aucun lieu de notre obéissance soubz prétexte d’augmentation, correction, changement de titre, fausses marques ou autrement en quelque sorte et manierre que ce soit, ny mesme d’en prendre aucunes figures, s’il y en a, ny d’en faire des extraictz ou abbregez, et à tous marchandz estrangers libraires ou autres d’en apporter ny distribuer dans ce royaume d’autre impression que de celles qui auront esté faictes du consentement de l’exposant ou de ceux qui auront droit de luy en vertu des présentes, le tout à peine de trois mil livres d’amende payable sans déport par chacun des contrevenans et appliquable un tiers à nous, un tiers à l’Hostel Dieu de Paris et l’autre tiers audict exposant, de confiscation des exemplaires et de tous despens, dommages et interestz, à condition qu’il sera mis deux exemplaires dudict livre en notre bibliothèque publique, un en celle de nostre chasteau du Louvre appelle le cabinet de nos livres, et un en celle de notre très cher et féal le sieur Seguier, chevalier, chancelier de France, avant que de l’exposer en vente, et que les présentes seront registrées gratuitement et sans frais dans le registre de la communauté des marchandz libraires de notre bonne ville de Paris, à peine de nullité des présentes, du contenu desquelles nous voulions et vous mandons que vous fassiez jouir plainement et paisiblement l’exposant et ceux qui auront droit de luy, sans souffrir qu’il luy soit donné aucun trouble ny empeschement. Voulions aussy qu’en mettant au commencement ou à la fin dudict livre autant des présentes ou un extraict d’icelles, elles soient tenues pour deûement signiffiées, et que foy y soit adjoustée et aux coppies collationnées par un de nos amez et féaux conseilliers et secrétaires comme à l’original ; mandons au premier notre huissier