Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/46

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à dire que Dieu luy a communiqué l’impression de la divinité, par laquelle il est fils de Dieu aussi bien que fils de l’homme) ; que c’est l’ouvrage de Dieu qu’ils croyent en luy (c’est à dire que c’est à Dieu à opérer ce miracle)[1] ; que Moïse n’a pas donné le pain du Ciel ; que c’est Dieu qui donne le pain du Ciel ; qu’il est le pain de vie ; que tout ce que le Père luy donne vient à luy ; que personne ne peut venir à luy, s’il n’y est entrainé par le Père ; que ceux qui mangent de ce pain ne mourront point ; qu’il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie ; que sa chair est vrayment viande et son sang vrayment breuvage ; que ceux qui le mangent vivent pour luy ; que la chair ne profite de rien ; que l’esprit vivifie ; que ses paroles sont esprit et vie. Sur quoy plusieurs de ses disciples l’aïant quitté pour la dureté qu’ils trouvoient dans ce discours, il demanda aux douze s’ils vouloient aussi le quitter. Pierre, au nom des autres, dit : Ou irions-nous ? Tu as la parole de la vie éternelle, etc.

82. A cette fête de Paque, il ne paroist point que

  1. Tetrateuchus in Joan. VI, v. 27 : …quod August. exponit tamquam signo seu sigillo impresso segregavit à cœleris, quia silicet non solum Filius hominis, sed etiam FUius Dei est. Unde consequenter Hilar. libro 8. De Trinitat. et Cyrill. expressionem Paternœ divinitatis in Filio his verbis significatam accipiunt. — V. 29… id est… ab ipso Deo in vobis operandum, inquit Augustin.