Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nacelle, et vint aux quartiers de Mageddan et Dalmanutha,

88. Où les Pharisiens et Saducéens demandent quelque signe du ciel. Mais luy, gémissant en esprit, les refusa, puis commanda de passer à l’autre rive, et là il les avertit de se garder du levain des Pharisiens et des Saducéens, et d’Herode.

89. De là il vint en Betsaïda, ou il mena un aveugle hors de la ville pour le guérir.

90. Jésus, partant de Betsaïda, vint aux villages d’alentour[1] Cesarée [de Philippe], et après avoir fait sa prière, il interroge ses disciples touchant ce qu’on dit de luy. Pierre le reconnoist pour le Christ. Il leur deffend de le dire,

91. Et déclare Pierre bienheureux d’avoir cette révélation, et promet d’édifier sur cette pierre son

  1. Les éditeurs ont ici placé à tort une virgule qui ne se trouve pas dans le manuscrit ; en effet Césarée est fort distante de Betsaïda. Pascal traduit ici un verset de Matth. XVI, 13 : Venit autem Jésus in partes Cœsareœ Philippi. — La leçon du manuscrit : Césarée et Philippes est fautive ; car il ne s’agit que d’une ville, Césarée, qui appartenait à Philippe, fils d’Herode le Grand.