Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/54

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la dernière et grande journée de la feste (qui n’est pas le septième jour, mais le huitième), tout le peuple [1]s’assembla pour s’en retourner : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moy et boive (comme pour leur donner le viatique)[2]. Et le peuple fut divisé, les uns pour, les autres contre. Et ceux que les Pharisiens avoient envoyez, l’entendant parler avant tant d’énergie, ne purent se résoudre de le prendre, et dirent pour excuse aux Pharisiens qui se plaignoient deux : « Jamais homme na parlé de la sorte. » Et les Pharisiens, pour essayer de leur oster cette créance, leur disoient qu’à la vérité son discours estoit capable de séduire le peuple, mais qu’aucun des Pharisiens et des sçavans [3][n’ayant] cru en luy, Ils ne dévoient pas suivre la simplicité d’un peuple ignorant, Et qu’en toute l’Ecriture, on ne trouveroit pas qu’un Prophète dut venir de Galilée.

116. Le soir, il se retira à la montagne, et le lendemain matin, estant venu au Temple, il renvoya la

  1. Michaut propose de lire : s’assemblant.
  2. Tetrateuchus in Joan. VII, 14 : …hoc est quarto scilicet festivitatis die, qui inter septem médius est… 37… quem [diem] aliquiseptimum fuisse putant : sed quia scriptura non notât in feriis Scenopegiœ diem seplimum fuisse magnum, imo nec ab opère servili fuisse feriatum, hinc verisimilius est, designari octavum, qui proprio nomine dicebatur Dies Cœtus atque Collectæ… Christus velut viaticum daturus.
  3. Ms. : [n’a pas] cru.