Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/42

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ment à ses goûts littéraires et à ses plaisirs. Ce fut sans doute ce rapport de penchants qui amena sa liaison avec Chapelle et cette communauté dans le voyage d’Encausse, ainsi que dans la relation qui le suivit. Si, comme le dit Voltaire avec une entière assurance, suivant son usage, et sans citer d’autre autorité que la sienne, Bachaumont étoit l’auteur des vers sur un berceau du parc de M. d’Aubijoux, ce morceau étant évidemment le diamant de l’ouvrage, la palme de la communauté lui appartiendroit sans conteste. Mais ici j’entre tout à fait dans la pensée de Ch. Nodier, qui remarque à ce sujet que Voltaire, jaloux de toutes les gloires, cherche toujours à les éparpiller pour les amoindrir. J’ajouterai qu’en attribuant le morceau à celui des deux voyageurs qui étoit le mieux posé dans le monde, il enlevoit cette pièce à la lutte littéraire pour en faire un heureux hasard, une sorte de madrigal à la Sainte-Aulaire ; en un mot une de ces bonnes fortunes qui ne tirent pas à conséquence pour la réputation d’auteur. En effet, rien, comme je l’ai dit, ne prouve que cette assertion ait pris naissance ailleurs que dans la pensée de Voltaire, qui, comme sur tant d’autres choses, n’en croyoit lui-même peut-être pas un mot. Les pièces qui restent de Bachaumont sont encore plus loin que celles de Chapelle de ce