Page:Œuvres de Chapelle et de Bachaumont.djvu/72

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Vous y serez bien reçus assurément, et vous le trouverez toujours le même. Sans plus s’embarrasser des affaires du monde, il se divertit à faire achever sa maison, qui sera parfaitement belle. Les honnêtes gens de sa province en savent fort bien le chemin ; mais les autres ne l’ont jamais pu trouver. Après nous y être empiffrés quatre jours avec M. le président de Marmiesse, qui prit la peine de s’y rendre aussitôt qu’il fut informé de notre arrivée, nous allâmes tous ensemble à Toulouse descendre chez l’abbé de Beauregard, qui nous attendoit, et qui nous donna un de ces repas qu’on ne peut faire qu’à Toulouse. Le lendemain, M. le président de Marmiesse nous voulut faire voir dans un dîner jusqu’où peut aller la splendeur et la magnificence, ou, avec sa permission, la profusion et la prodigalité. Le festin du Menteur16 n’étoit rien en comparaison ; et c’est ici qu’il faut redoubler nos efforts, pour vous en faire une description magnifique.

Toi qui présides aux repas,
Ô muse, sois-nous favorable ;
Décris avec nous tous les plats
Qui parurent sur cette table.

Pour notre honneur et pour ta gloire,


Fontrailles, entra dans la conjuration du marquis de Cinq-Mars, fut porteur du traité avec l’Espagne, et vécut dans l’exil jusqu’à la mort du cardinal de Richelieu. C’est celui dont la relation a été jointe aux mémoires de Montrésor.

16. Dans la comédie de ce nom de Pierre Corneille.