Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/300

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cris; comme lorsqu’ils disent que si la terre se mouvoit les corps pesants ne devraient pas descendre a plomb vers son centre, mais plutot s'enecarver ca et la vers le ciel, et que les canons pointes vers l’occident devraient porter beaucoup plus loin qu’étant pointés vers l’orient, et que l’on de- vrait toujours sentir en l’air de grands vents et ouïr de grands bruits, et choses semblables, qui n’ont lieu qu’en cas qu’on suppose qu’elle n’est pas emportée par le cours du ciel qui l’environne mais qu’elle est mue par quelque autre force et en quelque autre sens que ce ciel.

CHAPITRE XII. du flux et du reflux de u mer.

Or, après vous avoir ainsi expliqué la pesanteur des parties de cette terre, qui est causée par l’ac- tion de la matière du ciel qui est en ses pores, il faut maintenant que je vous parle d’un certain mouvement de toute sa masse, qui est causé par la présence de la lune, comme aussi de quelques par* ticularités qui en dépendent. Pour cet effet, considérez la lune, par exemple vers B où vous pouvez la supposer comme

• Voyez planche I, figure 5.