Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/448

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roient les autres parties, et iroient se rendre vers l’oreille droite du cœur : dont la raison est que la veine cave est plus large en cet endroit-là qu’en tous les autres, et qu’elle va de là en s’étrécissant peu à peu jusques aux extrémités de ses branches ; et que la peau dont ses branches sont composées se pouvant étendre plus ou moins, selon la quantité du sang qu’elles contiennent, se resserre toujours quelque peu de soi-même, au moyen de quoi elle chasse ce sang vers le cœur ; et enfin qu’il y a des valvules en plusieurs endroits de ses branches qui sont tellement disposées qu’elles ferment entièrement leur canal, pour empêcher que le sang ne coule vers leurs extrémités, et ainsi ne s’éloigne du coeur, lorsqu’il arrive que sa pesanteur ou quelque autre cause le pousse vers là, mais qu’elles ne l’empêchent aucunement de couler de leurs extrémités vers le cœur ; ensuite de quoi l’on doit juger que toutes leurs fibres sont aussi tellement disposées qu’elles laissent couler le sang plus aisément en ce sens-là qu’au sens contraire.

13. De la veine artérieuse, de l'artère veineuse, et du poumon.

Touchant la veine artérieuse et l’artère veineuse, il faut remarquer que ce sont aussi deux vaisseaux qui sont fort larges à l’endroit où ils se joignent au cœur, mais qu’ils se divisent fort proche de là en diverses branches, lesquelles derechef se divisent après en d’autres plus petites, et qu’elles vont toutes en étrécissant à mesure qu’elles s’éloi-