Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome IV.djvu/92

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L’estime et le mépris, la générosité ou l’orgueil, et l’humilité ou la bassesse.

A l’admiration est jointe l’estime ou le mépris, selon que c’est la grandeur d’un objet ou sa petitesse que nous admirons. Et nous pouvons ainsi nous estimer ou nous mépriser nous-mêmes ; d’où viennent les passions, (374) et ensuite les habitudes de magnanimité ou d’orgueil et d’humilité ou de bassesse.

Art. 55. La vénération et le dédain.

Mais quand nous estimons ou méprisons d’autres objets que nous considérons comme des causes libres capables de faire du bien ou du mal, de l’estime vient la vénération, et du simple mépris le dédain

Art. 56. L’amour et la haine.

Or, toutes les passions précédentes peuvent être excitées en nous sans que nous apercevions en aucune façon si l’objet qui les cause est bon ou mauvais. Mais lorsqu’une chose nous est représentée comme bonne à notre égard, c’est-à-dire comme nous étant