Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/435

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

TRAITÉ
DE
LA MÉCANIQUE.

Séparateur

EXPLICATION DES MACHINES ET ENGINS PAR L’AIDE DESQUELS ON PEUT AVEC UNE PETITE FORCE LEVER UN FARDEAU FORT PESANT.

L’invention de tous ces engins n’est fondée que sur un seul principe, qui est que la même force qui peut lever un poids, par exemple, de cent livres à la hauteur de deux pieds, en peut aussi lever un de deux cents livres à la hauteur d’un pied, ou un de quatre cents à la hauteur d’un demi-pied, et ainsi des autres, si tant est qu’elle lui soit appliquée.

Et ce principe ne peut manquer d’être reçu si on considère que l’effet doit être toujours proportionné à l’action qui est nécessaire pour le produire ; de façon que, s’il est nécessaire d’employer l’action par laquelle on peut lever un poids de