Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/122

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I06 FRANÇOIS VILLON

admet, sans toutefois y souscrire, que -chanté pourrait être considéré comme un neutre =^ il me fut chanté, et par suite sans e muet final, ainsi que le donne k Jardin de Plai- sance (au même titre que l'attribut neutre (adjectif ou participe) avec un sujet masculin ou féminin dans la poésie latine où cette construction est fréquente. Burnouf, Méthode pour étudier la langue latine (1849), p. 192). On le voit, ces deux exceptions sont loin d'être assurées : je n'ai pas cru, pour ma part, devoir les accepter. Elles relèvent de la critique de restitution ; et l'unanimité des mss. ne prouve pas que la leçon soit bonne, mais seulement que les copies ont été faites les unes sur les autres, ou bien qu'ellesdérivent toutes d'un prototype où ces graphies existaient ; l'identité des erreurs ou des singularités graphiques attestant une communauté d'origine.

Mots terminés par ees. — Au pluriel, les mots où l'c atone final est suivi d'j- comptent tous pour une syllabe.

Mots termines par lÉ. — Ils suivent tous la règle des mots terminés en ce, c'est-à-dire que Ve atone final compte pour une syllabe, à la rime comme à l'intérieur du vers. On ne peut citer que trois exceptions. Villon qui fait disyllabes les finales ie dans les mots partie (L 300), Marïè (D XIII 16), vlë ÇT 98^, 987, 1783, 1861, etc.), et ses déri- vés envie T 1786; assouvie T 1789; dévie T 1792; ravie T 1793, etc., les ferait monosyllabes dans les exemples sui- vants :

Ou il luy fauldra sa vie querre (L 183) La plus grant partie de leurs aages (T 1832) Mais par saincte Marie la belle (T 932).

Dans Pathelin où cette dernière exclamation revient par quatre fois (406; 718; 1421) (Par saincte Marie lagente 987), ie compte pour deux syllabes :

Par saincte Marïê la belle.

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