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INTRODUCTION


Il n’y a pas encore cinquante ans, on ne connaissait de la biographie de Villon que les rares allusions qu’il y fait lui-même dans son mince recueil de vers. Quelques sèches mentions de son nom dans des écrits de la fin du xve siècle[1] et du début du xvie, un poème composé dans son entourage vers 1500 et où il figure[2] ; au xvie siècle, un souvenir de Geoffroy Tory dans son Champ Fleury (1529)[3], une épître, surtout littéraire, de Marot aux lecteurs de son édition des Œuvres de Françoys Villon de Paris qu’il avait faite à la demande de François Ier[4], enfin deux anecdotes où Villon, de par la fantaisie de Rabelais

  1. Les poésies de Guillaume Alexis, édit. Picot et Piaget (Soc. des anciens Textes français) ; Le Jardin de Plaisance (fac-similé, dans la même collection) ; Philippe de Vigneulles, Mémoires, n. acq. fr. 6720, p. 208. — Tous ces textes sont donnés à leur place, au cours des notes.
  2. Les Repeues franches, nombreuses éditions ; cf. Brunet, Manuel du Libraire, t. V, col. 1250 ; Picot, Catalogue de la bibliothèque de feu M. le baron J. de Rothschild, t. I, p. 258-261. Les citations sont empruntées au texte de Jannet à la suite de son édition de Villon.
  3. Cf. la préface aux Lecteurs dans mon volume : Études sur Rabelais, p. 339-342, et le passage, cité plus loin, à la note concernant le Jargon et Jobelin (tome III, p. 663).
  4. Cf. la préface de Marot aux Lecteurs, fréquemment reproduite. Cf. Longnon (1re édit.), p. cx-cxii.