Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/137

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on pourrait dire, éminemment parisienne, est celle qu’il entendait parler autour de lui dans les différents milieux où il fréquentait, ou celle encore qu’il retrouvait dans ses lectures comme on en verra la preuve dans les nombreux exemples relevés intentionnellement aux Notes, et qui n’ont d’autre objet que de mettre en pleine lumière cette constatation[1]. La syntaxe de Villon, qui n’est d’ailleurs

    été relevés au cours des Notes ; enfin, en lisant le célèbre roman, on constate que la plupart des personnages mythologiques et historiques qui s’y trouvent se rencontrent également dans l’œuvre de Villon. Tels les noms propres : Abailart et Heloïs (t. II, p. 213) ; Absalon (III, 2) ; Antecrist (II, 371-372) ; Alcipiades (II, 220) ; Alixandre (III, 207) ; Aristote (III, 101 ; 182) ; Artus de Bretagne (I, 48 ; II, 411), le roi de la Grande-Bretagne, si célèbre dans le roman de Lancelot ; « Artus, le duc de Bretaigne » de Villon (T., v. 362), est l’illustre connétable de Richmont ; Cerberus (III, 248 ; 269) ; Karles (Charlemagne) (II, 173) ; David (IV, 92) ; Dedalus (II, 58) ; Didon (II, 432 ; dans Villon : Dido, Didon) ; Eolus (III, 175) ; Equo (I, 38) ; Helene (II, 435 ; III, 4) ; Jason (IV, 245 ; 435) ; Jhesu Christ (III, 113 ; 115 ; 384) ; Juno (III, 25) ; Lucrece (II, 208) ; Macrobes (I, 2) ; Narcisus (I, 58-61 ; 63) ; Orpheus (III, 241) ; Paris (II, 433) ; Phebus (II, 113) ; Saturne (II, 72) ; Saturnus (II, 313 ; dans Villon : Saturne) ; Salomon (II, 187 ; 272) ; Tautalus (III, 211 ; 226 ; dans Villon : Tantalus ; Tantalus se retrouve encore dans Rabelais, III, Prologue) ; Valerius (II, 209 ; 241 ; dans Villon : Valere, de même dans la « translation de Valere le Grant » commencée par Simon de Hesdin et terminée par Nicolas de Gonesse ; fr. 46, fol. 156 d. — Dans le cours de l’ouvrage, Valerius ; fr. 45 ; — à noter que le Valerius du Roman de la Rose n’est pas le même personnage que Valère Maxime, ainsi que l’a déjà remarqué M. Ernest Langlois (Les origines et les sources du Roman de la Rose), p. 140 ; Venus (II, 72 ; III, 109, 119 ; etc.) ; comme nom de lieu : Constantinoble (III, 286), Villon, T., v. 393. (Toutes ces références se rapportent à l’édit. du Roman de la Rose donnée par Méon, Paris, 1814, 4 vol. in-8o.)

  1. Tous les manuscrits cités le sont par leur lieu d’origine : seuls les manuscrits de la Bibliothèque nationale, de beaucoup les plus nombreux, sont mentionnés sans désignation spéciale.