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142 FRANÇOIS VILLON

quelquefois, un nom de libraire différent.) — Pierre Jannet a publié le texte préparé par La Monnoye sur un exemplaire de l'édition de 1723 dont l'original est au British Muséum ; il avait été découvert en 1858 par Gustave Masson qui en avait offert une copie à Jannet. Mais ce dernier avait ignoré d'autres notes autographes de La Monnoye inscrites sur un exemplaire sans date de l'édition des Angeliers, notes qui sont publiées dans le Bulletin du Bibliophile, 1889, p. 144- 156 : elles sont d'ailleurs sans intérêt.

  • 40. Réimpression de l'édition Treperel décrite ci-des-

sus, n° 8. — Au dernier ff. Imprime a Paris par Jehan Tre- perel deinourant |j sur le pont Nostre Dame a lenseigne Sait

V. 1241. Pas ne le dy pour le vous .. .)^our vous le .. .

[reproucher. V. 1254. Comme homme beu. . . ...bon...

V. 1384. Sachez qu Amours lescript en Sachez qa' Aven-oys . . .

[son volume . . . et Lacroix d'ajouter en note cette stupéfiante remarque :

« Ce vers qui a douze syllabes devrait être refait ainsi : Averroys Tescript en son volume.

« Nous sommes certains d'avoir bien lu le nom à' Averroys que le « copiste n'avait peut-être pas compris en l'écrivant, car le mot est sur- ce chargé, et l'on comprend que les anciens éditeurs aient pu y trouver « de quoi faire le vers suivant : Sache:( gîi'ainours Vescrit en son volume. »

Or la leçon amours est fort lisible : le mot n'est nullement surchargé comme le prétend Lacroix. Il y a ainos, et au-dessus de l'o le signe d'usage équivalent à ur, juste le même qui est au-dessus de pour du vers suivant. J'en passe et des meilleurs... aussi bien est-il inutile de pousser plus loin ce parallèle qui dénote l'inconscience habituelle de sou auteur. Quant à la préface, écrite sur un ton de vaniteuse modestie, elle four- mille d'erreurs, comme il est facile de s'en assurer en s'y reportant. De même, on pourra voir dans le Nouveau recueil de farces françaises des XV^ et XVh siècles (Paris, 1880) une note d'Emile Picot, l'éminent éru- dit et bibliographe, note qui concerne deux éditions de Villon données par Lacroix (1854; 1877), lesquelles portent les sigles K et N, et où Lacroix est par deux fois convaincu de plagiat (p. xxxiii-xxxiv).

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