Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/170

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le plus de l’archétype original. F paraît être le plus ancien de ces mss. B viendrait après : le recueil dans lequel il figure comprend une pièce datée de 1464 ; il est donc tout au moins postérieur à cette date (cf. ci-dessus, p. 124). Quant à A, une allusion relative à Louis XI (T 5 6) où le nom — Loys est biffé et remplacé par — Charles, le rangerait après le 30 août 1483. Ces trois mss. A B F ont une communauté d’origine certaine ; mais, comme on peut le voir par les variantes, B A donnent fréquemment les mêmes leçons en opposition à celles de F qui — quelquefois aussi — se joint à A contre B ; mais ils sont tous d’accord sur le texte de certains vers, entre autres sur le vers 64, naguère encore si discuté :

Si establis le present laiz

que les derniers éditeurs, à la suggestion de Gaston Paris, ont cru devoir corriger par

Si establis ces presens laiz,

en dépit de l’unanimité des sources ; de même le premier vers du Testament :

En l’an de mon trentiesme aage.

Pour ce qui est de CI, leurs lacunes identiques et qui ne laissent pas d’être considérables (omission, en plus, dans I, du huitain xxiii) d’une part, la similitude des variantes, de l’autre, décèlent une parenté évidente, sans qu’il y ait lieu, pour cela, d’y voir nécessairement une filiation de I à C : ce dernier peut, d’ailleurs, être postérieur à l’imprimé, bien qu’il ait le huitain xxiii, qui manque dans I. L’absence de ce huitain peut résulter d’une inattention du copiste : il est à remarquer que ce huitain xxiii manque également dans A et dans B. Cette remarque ne s’applique qu’au Lais ; car, pour le Testament, C constitue