Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/213

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LE TESTAMENT I97

Quant me regarde toute nue, Et je me voy si très changiée, Povre, seiche, megre, menue. Je suis presque toute enragiée. 492

« Qu'est devenu ce front poly,

Ces cheveulx blons, sourcilz voultiz,

Grant entroeil, le regart joly.

Dont prenoie les plus soubtilz; 496

Ce beau nez droit, grant ne petiz,

Ces petites joinctes oreilles,

Menton fourchu, cler vis traictiz.

Et ces belles lèvres vermeilles ? 500

« Ces gentes espaules menues.

Ces bras longs et ces mains traictisses,

Petiz tetins, hanches charnues,

Eslevees, propres, faictisses 504

A tenir amoureuses lisses;

Ces larges rains, ce sadinet

Assis sur grosses fermes cuisses,

Dedens son joly jardinet ? 508

« Le front ridé, les cheveux gris. Les sourcilz cheus, les yeuls estains, Qui faisoient regars et ris

je devenue /. — 489. Que me C. — 488-489 intervertis dans CFI. — 491. et menue AF.

(vi.) — 494. Cheveux blons, ses sourcilz A CF. — 495. et regard F. — 497. droit et bien faitiz F; Le beau nez ne grant ne /. — 498. nettes oreilles F. — 499. cler voix F. — 500. belles joues F.

(vu.) — 503. Petins tetins blanches A ; blanches F. — 504. propres et /. — Et tenir F. — 506. rains AI ; le sadinet /. — 508. son petit ACF.

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