Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/297

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POÉSIES DIVERSES 28 I

Les povres que Rigueur proscript

Et que Fortune betourna. 68

Si sçay bien comment il m'en va :

De Dieu, de vous, vie je tien.

Benoist celle qui vous porta !

On doit dire du bien le bien. 72

Cy, devant Dieu, fais congnoissance

Que créature feusse morte.

Ne feust vostre doulce naissance,

En charité paissant et forte, 76

Qui ressuscite et reconforte

Ce que Mort avoit prins pour sien.

\'ostre présence me conforte :

On doit dire du bien le bien. 80

Cy vous rans toute obeyssance.

Ad ce faire raison m'exorte,

De toute ma povre puissance ;

Plus n'est deul qui me desconforte, 84

N'aultre ennuy de quelconque sorte.

Vostre je suis et non plus mien ;

Ad ce, droit et devoir m'enhorte :

On doit dire du bien le bien. 88

O grâce et pitié très immence,

L'entrée de paix et la porte,

Some de bénigne clémence.

Qui noz faultes toult et supporte, 92

IV. — 74. feut F.

V. — 85. n'autre V.

VI. — 90. — entré O. — 92. toust V .

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