Page:Œuvres de M. de Crébillon, tome premier, 1750.djvu/134

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Comment nommer le feu dont je brûle aujourd’hui ?
Car enfin ne crois pas que j’y ſois moins livrée ;
La fille de Thyeſte aime le fils d’Atrée.
Contre tant de vertus mon cœur mal affermi
Craint plus en lui l’amant qu’il ne craint l’ennemi.
Mais mon père m’attend : allons lui faire entendre,
Pour un départ ſi prompt, le parti qu’il faut prendre :
Heureuſe cependant ſi ce funeſte jour
Ne voit d’autres malheurs que ceux de notre amour.