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LIBER PARAMIRUM

propre terre}[1] et semblablement dans ses éléments, etc., etc. Comme vous le comprendrez par la lecture de ce qui suit.

CHAPITRE IV


Abordons le principe de l’étude du firmament. Touchant celui-ci, prêtez attention à la Création et à la Destination, c’est-à-dire au commencement et à la fin et à tout ce qui, dans l’intervalle, doit être accompli ; ceci nous l’enseignons de ce firmament. Il faut noter, au sujet de ceci, que sept membres sont placés dans le corps ; ceux-ci ne prennent aucun aliment ; mais ils se soutiennent en eux-mêmes, à la manière des sept planètes qui se nourrissent elles-mèmes, sans qu’aucune tire son aliment ni sa nourriture d’une autre, ni qu’elle prenne quoi que ce soit de ces mêmes astres. Considérez cet exemple : La planète Jupiter est, de sa nature, telle, qu’elle n’a besoin d’aucun fumier pour la sustentation de son corps. Car elle a reçu assez de provisions pour elle-même dans la création. C’est pour la même raison que le foie n’a pas besoin d’être engraissé par aucun fumier, mais il conserve sa substance sans aucun limon (cœnum, Mist). Si vous persistez dans votre objection et si vous parlez de la digestion du foie, ceci nous fera tordre de rire (id nos in risum detorquebimus, ) comme si nous entendions un poète allemand dire des niaiseries au

  1. In sein eigen Erden. Le latin est infidèle ici ; et suæ ipsius terræ.