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PARACELSE

ment et les sept membres (qui se suffisent à eux-mêémes, comme les sept Planètes), naissent aussi avec lui et aussi tout le firmament, c’est-à-dire tout ce qui se rapporte à un firmament. Car si nous parlons d’un firmament, nous entendons ce firmament plein, et non pas vide, tel qu’il existe dans l’enfant, à l’état de perfection. Le firmament de cet enfant, dans sa nativité, indique la prédestination, c’est-à-dire combien de temps l’Entité naturelle doit suivre son cours[1] . Car je suppose qu’une création s’accomplisse à l’heure présente. Alors la fin de la création sera déterminée en même temps, par exemple, à la trentième année. Car c’est le propre de la création et de sa fin, de pressentir dans la nature, et d’apprendre, de la nature elle-même, jusqu’à quel point et pendant combien d’années l’Entité naturelle doit accomplir son cours. Si tu consultes un sablier, dès que celui-ci commence à laisser couler le sable, tu sais dans combien de temps il devra s’arrêter. De même la nature procède, dans l’être créé, de façon qu’elle sait jusqu’où l’Entité naturelle doit accomplir son cours. Et, selon la distance parcourue ou à parcourir, l’Entité de la nature et de l’être créé dispose, d’après ce temps, dans le corps lui-même, tous les mouvements et cours qui sont dus aux planètes corporelies, afin que tous soient accomplis dans le temps qui est entre la création et la prédestination. Voici un exemple : Un enfant naît à l’heure présente et, suivant l’Entité naturelle, doit vivre dix heures, de telle sorte que sa prédestination, dans l’Entité créée, a été ordonnée ainsi. Donc les planètes corporelles accomplissent toutes les heures par leur cours, comme

  1. Lauffen soll. Le latin ajoute : aut vigere.