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DE L’ENTITÉ NATURELLE

CHAPITRE VII


Le Cœur est le Soleil. Et de même que le Soleil opère dans la terre et par lui-même, le cœur, pareillement, opère dans lecorps, et lui-même aussi. Et si toutefois il n’y a pas de splendeur du Soleil, la splendeur du corps existe cependant, et c’est le cœur qui la manifeste. Car, du cœur, assez de splendeur découle vers le corps. De même la Lune équivaut au cerveau, et réciproquement, mais en esprit cependant, et non en substance. C’est pour cette raison que tant d’accidents affligent le cerveau. La rate accomplit son mouvement à la manière de Saturne ; et autant de fois celui-ci va de sa création à sa prédestination, autant de fois la rate accomplit son cours, depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Le Fiel est Mars. Mais il ne se rapporte pas du tout à Mars dans sa substance ; c’est pour cela que tout firmament possède sa manière propre (mos, ) et sa substance adéquate à son sujet, avec lequel il se trouve en rapport. Ainsi donc le fiel est indépendant (se habet) en sa substance, comme Mars dans l’esprit ; et le fel est dans son esprit comme Mars dans l’air. La nature de Vénus se trouve dans les reins (ainsi que les exaltations de celle-ci) plus ou moins, selon Vénus elle-même, et conformément à la prédestination de tous les deux. Et comme l’opération qu’accomplit Vénus est dirigée vers les fruits de la terre qui doivent être engendrés, de même la puissance des reins se concentre vers le fruit humain, afin que Vénus ne consume rien dans le corps. Car les reins accomplissent ce genre de fonction ; et quel autre organe, hormis eux, pourrait le faire ? Et de même que Vénus est