Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
DE L’ENTITÉ SPIRITUELLE

ne provienne de l’esprit et qui ne produise l’effet que j’ai indiqué. Car il naît de l’esprit lui-même, ce dont nous nous souvenons.

PARTICULE PREMIÈRE


Ainsi vous devez comprendre que la main blesse l’homme même sans le saisir, comme on l’a dit plus haut. De même la bouche apporte, par la parole, ce que tu recherches. Que tout ceci soit donc bien compris, savoir que tout s’accomplit par un certain intermédiaire, c’est-à-dire par la puissance de l’esprit.

PARTICULE SECONDE


De même, notez que la foi n’agit (operari, ) point ici, mais la seule volonté. Apporter ou introduire ici quelque chose de la foi, ç’eût été plus voisin de la sottise (stultitia, ) que de la sapience. En voici un exemple. Par la foi ou la crédulité, deux hommes ne peuvent se tuer l’un l’autre, mais seulement par l’action (opus, ). De même deux esprits de volonté naissent, non pas de la crédulité, mais de l’incandescence de leurs forces. Tous les deux combattent, en vérité, sans crédulité aucune, mais par leur acte seul, et en dépensant leurs forces, comme nous l’indiquent beaucoup de choses dans les livres de la Foi et la Volonté, et aussi des Pythonisses et des incantations.