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LIBER PARAMIRUM

mes. Car, jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé beaucoup de vérité parmi vous, si nous parlons des fondements et des vrais principes. Si vous voulez passer tout à fait pour de bons et habiles médecins, appliquez-vous à ne pas perdre votre cause par le style chrétien et paien que vous étudiez, et ne souffrez pas d’être contredits par les médecins ignorants qui s’habillent de rouge et de noir. Car ce sont des Phantastes qui disent des sornettes (nugantur), suivant leur fantaisie, et auxquels nul ne peut se fier. Et, dans cette conclusion, notez qu’il y a deux parties dont l’homme se sert : l’Art et la Fantaisie. L’Art (c’est-à-dire toute raison, sapience et intelligence), procède dans la vérité, qui s’appuie sur la base de l’expérience. Ceux qui s’adonnent aux Phantasmes manquent de base. Car l’opinion préconçue (prœsumta sententia, ) n’est qu’une ambition avouée et manifeste, que vous n’êtes pas sans connaître dans votre entourage. À l’égard de ces deux parties, il convient à l’homme sapient d’être parfaitement accompli et instruit, c’est-à-dire qu’il doit être un homme habile dans l’art (artifex, ), et non un charlatan vêtu de rouge (purpuratus phantasta) ).