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LIBER PARAMIRUM

lumière de la nature, que la mort entre, avec des formes aussi variées, que variées sont les espèces qui procèdent des Éléments. Autant de corruptions, autant de morts. Et de même que toute corruption engendre une autre chose, de même cette génération est, en cet endroit, une anatomie. Car celle-ci se reproduit fréquemment (varie, ) jusqu’à ce que, par une certaine succession, nous mourrions tous, et que nous soyons consumés par elle. Cependant, antérieurement à toutes ces choses, la science est semblable[1] dans l’anatomie de la médecine ; et encore, avant celle-ci, le firmament se comporte de même, ainsi que la terre, l’eau et l’air. Et si l’anatomie est portée, dans la vie nouvelle, à tel point que le firmament et les astres apparaissent en elle, alors elle est parfaite. Car il faut que Saturne reproduise Saturne et que Mars reproduise Mars. Et tant que ceci n’aura pas lieu, l’art médical ne sera pas encore trouvé. Car, de même que l’arbre émerge de la semence, et que l’herbe s’élance de sa semence, de même il est nécessaire que, dans la nouvelle vie, soit mis au jour ce que l’on considérait habituellement comme caché, et qui, cependant, est présent. Car il doit être réduit jusqu’à ce qu’il soit rendu visible à nos yeux. Car de ce que la lumière de la nature doit être une lumière, il s’ensuit qu’il est nécessaire qu’elle soit visible, et non obscure ni ténébreuse. Elle doit être telle que, par elle, nous puissions nous servir de nos yeux pour voir ces choses pour lesquelles ils ont été destinés. Car c’est ce qu’ils ne sont ni ne font () pas : et cependant ils doivent con-

  1. C’est-à-dire obéit à la même loi. Le texte allemand dit ; il y a une semblable (gleichmessige) science dans, etc.