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PARACELSE

les-ci sont innées en elle ; nous les obtenons par l’enseignement (ex institutione, ). Nous sommes tels, à l’extérieur, que nous pouvons accomplir les choses que la nature peut accomplir à l’intérieur. Ceci doit être compris de deux façons au sujet de la puissance de la Médecine ; savoir ; de la Médecine du grand monde, et de celle de l’homme. Une des voies est dans les procédés défensifs (in defensivis, ) ; l’autre, dans les procédés curatifs (in curativis, ). Quand nous défendons la Nature, alors, nous nous servons de sa propre science. Car, sans science, il n’est pas de guérison. Que si, outre la défense, nous employons la science, alors nous sommes médecins et grérisseurs (curatores, ). Je n’ai mentionné auparavant que la coutume des médecins en général, qui nous est montrée chez ceux qui se fourvoient. Et c’est pourquoi il y a deux sortes de médecins ; les premiers, qui donnent (addicunt, ) à a Nature, sa science, et se servent des seuls procédés défensifs, (bien que quelques-uns de ceux-ci ne se comprennent pas eux-mêmes). Les autres sont les guérisseurs (curatores). Ceux-ci se servent des sciences de la nature elle-même. De telle sorte que, si quelqu’un est blessé, deux modes de guérison sont donnés à la blessure ; celui du traitement Défensif, et celui du traitement Curatif. Le traitement défensif a été rapporté plus haut. Le traitement curatif (sanatio curativa) a lieu si la plaie est enflée (ventrue, ventricosum, ), de telle sorte que des médicaments sont introduits (indantur, ), qui engendrent la chair. Le médicament étant introduit de cette manière dans la blessure, la nature s’élève (insurgit, )