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PARACELSE

seulement les femmes. Puisque le sujet de ce présent livre n’est autre que la description parfaite de la matrice avec ses maladies, de même qu’il a été traité des maladies de l’homme, je veux que vous sachiez que je parle, en principe, des choses invisibles. Car où est celui qui, dans l’anatomie de la matrice, a vu ce que j’exposerai dans la suite ? Et, bien qu’il soit vrai que rien, ici, ne soit absolument visible, cependant tout ceci doit être jugé visiblement. Dans l’air lui-même, nous ne voyons rien ; et cependant nous le sentons très nettement. Il en est ainsi de la matrice. Et c’est pourquoi ce que nous sentons dans l’air, nous devons à juste titre le voir comme s’il était vu. Car il n’est pas seulement donné aux yeux de voir, mais encore de sentir. Cependant, selon la nature de l’Anatomie, toutes ces choses ont été instituées, c’est-à-dire doivent être toutes déduites du vrai et naturel fondement, et recherchées (consequi, ) les unes par les autres, et ne doivent pas être établies et définies suivant notre opinion et notre jugement, mais sur leur base ; de telle sorte que, dans la voie, ce qui est invisible soit vu comme ce qui est visible et qui existe vraiment. Car ce n’est pas ici le fondement de ce que nous voyons seulement, mais c’est encore le fondement de ce que nous sentons ; et nous avons ici également, pour les deux, un fondement et un enseignement. Et, bien que la matrice soit une chose de beaucoup différente, ce n’est cependant qu’en ceci qu’elle est différente, parce qu’il existe un plus petit monde (mundus minimus, ), c’est la matrice. Comment ceci existe-t-il ? C’est ce qu’il est de notre devoir d’expliquer.

Remarquez que le ciel lui-même renferme (com-