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LIBER PARAMIRUM

dire d’un seul lieu, et non de tous, sachez que personne, jusqu’ici, n’a rien su ni compris, sinon que l’homme () est le monde, et que le limbe est le monde entier. Or, la même raison est dans la matrice[1], puisque toute la femme est la matrice. Car c’est de tous les membres de celle-ci qu’a été constitué le champ (ager, ) de l’homme. Et, de même que la terre a besoin d’être soutenue (sustineatur, erbalten) par tous les éléments, c’est-à-dire par toutes les forces du monde entier, ainsi également l’homme, de tout le corps de la femme. Et ceci est le centre dans lequel l’opération est faite, c’est-à-dire l’accès (aditus, ) de toute la périphérie[2] externe. Et elle est la Matrice de cette nature, c’est-à-dire aussi le Centre et le corps tout entier, c’est-à-dire le cœur, le foie, la rate, etc., et tout ce qui est sang et chair. Or, autant la matrice est distante de l’homme, autant sont séparés le sang de l’homme et le sang de la femme. Et, bien que l’un et l’autre soient rouges, qu’est-ce que cela fait au médecin ? Les paysans n’y voient qu’un seul sang, mais non point le médecin, à moins qu’il ne possède des veines de paysan[3]. Car il croit être médecin, tandis que, cependant, il comprend la science comme un paysan, car ceci n’est utile à rien. Car ils oublient[4]

  1. Mutter. Palthenius traduit : fœmina.
  2. Umbkreiss. Palthenius a traduit : superficie. Gérard Dorn a amplifié sans rien comprendre : in quod circumstantes omnes externae spherae tendunt ac reflectuntur.
  3. Gérard Dorn dit : à moins qu’il ne soit baptisé (!) de veines de paysan.
  4. Sie vergessen. Palthenius traduit : car ils ne peuvent persuader, comme ils le croient que, etc.