Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
PARACELSE

Or connaissez ceci à ce sujet : Puisque les maladies naissent et surgissent par la nourriture, il est nécessaire de les connaître dans leurs causes (), cependant, dans l’Ultime Matière, non dans la première ; si ce n’est peut-être que la première matière est hermaphroditique dans ses forces ou bien est une médecine avec une monarchie séparée, concernant, soit l’homme, soit la femme. Car, alors, celle-ci doit être retranchée et exclue ; de même que la maladie est également retranchée[1]. Mais si le défaut (defectus, ) réside dans l’Ultime Matière, et non dans la première, alors celui-ci n’est pas trouvé dans la première, mais dans l’ultime. C’est pourquoi cherchez les maladies même en celle-ci, parce que l’ultime matière, en ce lieu, est brisée[2] en elle-même, et suscite elle-même ses maladies. Et même ici, sa Théorie doit être dirigée, avec raison, comme il appartient à cette Physique. Et c’est ainsi que cette Physique se présentera. Or, nous voyons que notre sujet est placé dans l’ultime matière, non dans la première. D’où il s’ensuit que nous devons connaître, en ce lieu, par quel intervalle diffèrent entre elles les ultimes matières des femmes et des hommes, par le même intervalle avec lequel nous séparons et distinguons celles-ci dans la Monarchie. Car, si ceci n’a pas lieu de la manière susdite, il est certain qu’une maladie mortelle ou chronique sera engendrée et préparée en cet endroit.

Ensuite, diverses choses doivent être également rapportées, touchant la matrice ; comment celle-ci

  1. Palthenius ajoute : unâ opéra.
  2. Gebrochen : Gérard Dorn traduit : corrupta.