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PARACELSE

la médecine elle-même. Mais poursuivons. De même que l’arbre, par ses quatre fruits et ses quatre Eléments, et la sphère inférieure et supérieure attire à lui-même l’aliment de sa croissance et de sa vie[1] sans lequel il ne peut vivre, et qu’il change et altère diversement jusqu’à ce qu’il en devienne un arbre, et aussi souvent qu’il le faut pour qu’il demeure arbre. Ainsi, dans la femme également, la matrice, à l’instar de l’arbre, attire à elle, de toutes les parties du corps entier, tout ce qui est nécessaire pour la sustenter et la conserver. De cette manière, la matrice est soutenue (sustinetur, ) du corps de la femme, selon toute forme et configuration, comme l’arbre l’est de tous les Eléments et fruits. D’où il s’ensuit, maintenant, que, parce que la matrice prend son aliment, il est nécessaire également qu’elle se purifie, au temps prescrit, c’est-à-dire chaque mois, de ses excréments, comme il a été dit plus haut. Si donc, maintenant, tu fais concorder tout ensemble, que la matrice est comme la mer, et qu’elle est comme un arbre, tu connaîtras, d’une manière facile, ce qui lui est joint[2].

La Microscome ()[3] du monde mineur est donc ainsi : et elle contient, en son corps, tous les minéraux du monde. Sache, comme suite à ceci, que le corps prend sa médecine du monde. Car

  1. Palthenius a omis de traduire cette dernière expression ; il a dit simplement : incrementi alimentum.
  2. Was ihr anligen ist. Palthenius a amplifié : quelles sont ses maladies et quels sont ses défauts. Gérard Dorn a dit : ses conditions.
  3. Palthenius n’a pas rendu cette nuance et a traduit : microcosmus.