Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
220
PARACELSE

de cette manière, en quatre corps[1], et que tu ne désignes le premier principe des choses, et que tu ne persévères dans l’anatomie, et que tu ne sépares la créature, en homme et en femme, et même, également aussi, la médecine, l’art, alors, n’est autre chose qu’un cinnamome[2] éventé et sans suc, qui se fond dans la bouche comme un bonnet fourré (pileus villosus, ). Ainsi les arts et les sciences aiment ceux qui les aiment, c’est-à-dire ceux auxquels Dieu les a communiqués.

Et, bien que tu possèdes ceux-ci fort bien, tu ne les garderas cependant pas pour toi seul, ni tu ne les apprendras pas pour ta satisfaction seule, mais pour tous ceux pour lesquels la médecine a été créée[3].

Puis donc que le médecin est le seul qui, de tous, puisse louer et célébrer hautement Dieu, il convient qu’il soit, de tous, le plus instruit. Car, quel est celui qui, en quelque lieu que ce soit, peut, plus exactement que le médecin lui-même, connaître l’homme, ce qu’il est et quel il est, et combien il a été fait grand par Dieu ? Le médecin seul peut donner à connaitre[4] les œuvres de Dieu, savoir : combien le monde

  1. Palthenius dit : que tu ne définisses les maladies selon les espèces. Le terme allemand est pourtant : du specificiertest. Gérard Dorn a bien traduit : nisi… specifices.
  2. Zimmetrinden. Gérard Dorn et Palthenius traduisent : cinnamomum.
  3. L’édition de 1566 dit : darumb so lerne dir nicht wolgefallen sondern als von deren wegen die Artzney beschaffen ist. Dorn a traduit : Discite rursus medici non placere vobis ut illi qui vos propter illos creavit quorum gratia dedit medicinam. Le texte de Huser dit : alles von dero wegen.
  4. Palthenius ajoute : graphice.