Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/33

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TRAITÉ PREMIER


Qui donc, parmi les Philosophes qui sont versés dans les choses naturelles, n’éclatera de rire, lorsqu’il verra que les médecins ont oublié et négligé plusieurs de ces choses, et même des plus importantes, lesquelles sont établies et basées dans la Philosophie[1], et qui se montrent présentes également ici, dans la médecine, par beaucoup de douleurs et de maladies ? Or ceux-ci sautent par-dessus toutes ces choses (nécessaires), et ne songent uniquement qu’à lancer leur hameçon, à attraper la monnaie (captandae pecuniae, ), et à disputer avec les paysans et les laïcs, tandis qu’il convenait plutôt, cependant, d’entreprendre ces disputes avec ces mêmes Philosophes, dans l’intérêt de leur sujet[2]. Or, tant qu’ils ne s’accorderont pas avec la Philosophie, ils ignoreront quel est leur sujet[3]. Et ensuite, parce qu’ils ne concordent pas avec les Phi-

  1. La version latine de Palthenius dit à tort : Tirées des fondements de la Philosophie.
  2. La version de Palthenius ajoute : Commun.
  3. Palthenius : le vrai sujet qu’ils possèdent.