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LIBER PARAMIRUM

ne se putréfie pas, ce qui se brise (comminuitur', )[1] et ce qui ne se brise pas. Or, rien, en vérité, ne se brise, de ce qui n’est ni chair, ni moelle, ni os. C’est pourquoi tout ce qui n’est pas (la substance de) l’homme est excrément[2]. Ce qui est l’homme n’est pas excrément. Et les excréments des choses[3] ne sont pas les excréments de l’homme, mais celui de ces choses elles-mêmes[4]. Et ainsi, comme ils ne sont pas brisés (franguntur)[5], ils ne sont pas l’homme. C’est pourquoi ils demeurent en (intra, ) l’homme et existent dans l’homme. C’est pourquoi ils sont cuits (coctilia, )[6].

Ainsi donc, puisque, dans l’homme, se trouvent des choses qui ne devraient pas s’y trouver, qui ne sont pas l’excrément de lui-même et qui ne sont pas non plus (la substance de) l’homme, mais qui sont les excréments des choses naturelles, c’est-à-dire de la nourriture et de la boisson, comme nous l’avons déjà dit longuement, c’est pourquoi il est nécessaire de décrire, au sujet de ceci, ce que ces nourritures (nutrimenta, ) opèrent et provoquent dans le corps. Or pourquoi celles-ci sont-elles étranges et singulières ? C’est l’impéritie de ceux qui s’en étonnent qui les a rendues telles. Or, en vérité, ces mala-

  1. Forberger a dit faiblement : corrumpitur.
  2. Forberger ajoute lutum.
  3. Palthenius dit : de ces choses, istarum rerum. Forberger dit : stercora ulteriora nutrimenti.
  4. Ce dernier membre de phrase est omis dans Palthenius.
  5. Le texte allemand dit : brisables, zerbrechlich. Forberger a traduit : corruptibiles.
  6. Forberger dit : c’est pourquoi l’homme est malade.