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LIBER PARAMIRUM

(assumamus, )[1] le tartre de l’extérieur, sans que nous l’engendrions de nous-mêmes, comme le démontre ce que nous avons dit plus haut. C’est pourquoi ceux qui, parmi les autres médecins, donnent, à la pierre, une autre génération, tombent dans une erreur qui les rend totalement ignorants[2]. C’est un très mauvais fondement qu’ils soient ignorants de la nature des nourritures et des excréments de celles-ci ; ils soutiennent, sans fondement, que la matière visqueuse des nourritures, etc., est la cause du tartre ; et, cependant, ils n’ajoutent pas quelle est cette viscosité et quelle est sa nature, et comment et quand et d’où un calcul est engendré. Car il n’est pas suffisant de dire que la terre engendre des arbres et produit des herbes ; mais il faut dire comment ceci a lieu, et pour quelle raison. Le paysan connaît très bien la première de ces choses, mais le médecin doit être plus savant pour parler des choses terrestres[3]. Tu dissertes sur la coagulation, mais tu ignores ce qu’elle est. Tu exposes bien une certaine chaleur ; mais tu ne dis pas d’où provient le calcul et ce qu’il est[4]. Toutes ces choses sont des preuves de ta sottise et de ton ignorance, telle que tu la montres en

  1. Forberger a traduit : comment nous mangeons et buvons le tartre.
  2. La version de Palthenius dit : C’est pourquoi ceux qui ont une autre opinion touchant la génération du calcul, tombent dans l’ignorance et l’erreur totale.
  3. Tout ce passage, dans la version de Palthenius, s’écarte beaucoup de l’original et n’a été que paraphrasé.
  4. Oder was doch der Stein sey. Palthenius a traduit : et quidnam potissimum (!) sit.