Page:Œuvres de Robespierre.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

côtés de l’Assemblée. Les tribunes se lèvent, et mêlent leurs clameurs à celles de l’Assemblée. Le président se couvre. La parole est enfin assurée à Robespierre, qui réclame la permanence des sections, « Dans ce moment-ci, dit-il, les sections, le peuple entier qui ne peut point appartenir à une faction, quelque puissante qu’elle soit, peut seule garantir la tranquillité publique, et assurer le triomphe définitif de la Révolution. »

Séance du 16 janvier. — Vote motivé de Robespierre dans l’appel nominal sur la peine à infliger à Louis XVI.

Séance du 17 janvier. — Il s’oppose à ce que l’on entende les défenseurs : « Les principes mêmes qui ont dicté votre jugement, vous défendent d’entendre les défenseurs de Louis ; vous ouvririez la porte à la réclamation d’une nouvelle procédure, vous ne devez permettre d’élever aucune question nouvelle. » Les défenseurs sont néanmoins entendus, et ils lisent une déclaration du roi qui déclare interjeter appel à la nation elle-même du jugement de ses représentants. Robespierre demande alors que la Convention déclare « que le prétendu appel qui vient de lui être signifié doit être rejeté comme contraire aux principes de l’autorité publique, aux droits de la nation, à l’autorité des représentants, et que l’on interdise à qui que ce soit d’y donner aucune suite, à peine d’être poursuivi comme perturbateur du repos public. »

Séance du 18 janvier. — Il repousse pareillement tout sursis.

Séance du 21 janvier. — Le jour même où Louis XVI fut exécuté, un ancien garde du corps, pour venger la royauté, frappa à mort Michel Lepelletier, un des membres, de la Convention dont les opinions républicaines étaient le plus caractérisées. Robespierre, à la Convention, appuie la motion de Barrère d’accorder à Lepelletier les honneurs du Panthéon. Mais il repousse la proposition de Barère qui voulait que l’on punît de mort quiconque aurait caché l’assas-