Page:Œuvres de Robespierre.djvu/17

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Il n’avait pas sept ans lorsqu’il perdit sa mère, et bientôt après son père, qui ayant pris en dégoût les affaires, quitta la France, parcourut successivement l’Angleterre et l’Allemagne, et finit par mourir à Munich, dévoré par le désespoir. Maximilien était l’aîné de deux sœurs et d’un frère. On le mit d’abord au collège d’Arras ; puis bientôt, par la protection de M. de Conzié, évêque de la ville, qui était très-attaché à sa famille, il obtint une bourse au collège Louis-le-Grand, à Paris, où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Fréron. Après avoir terminé ses études classiques, il fit son droit, toujours sous le patronage du collège Louis-le-Grand : il travaillait en même temps dans l’étude d’un procureur nommé Nollion, où Brissot était premier clerc. Avant de se séparer de lui, l’administration du collège voulut lui donner une marque publique de distinction, et elle prit, en date du 19 juillet 1781, la décision suivante, que l’on trouve consignée dans le Recueil de toutes les délibérations importantes prises, depuis 1762, par le bureau d’administration du collège Louis-le-Grand et des collèges réunis (Paris, chez Pierre-Guillaume Simon, imprimeur du parlement et du collège Louis-le-Grand. MDCCLXXXI. 1 vol. in-4o).

« Sur le compte rendu par M. le principal des talents éminents du sieur de Robespierre, boursier du collège d’Arras, lequel est sur le point de terminer son cours d’étude, de sa bonne conduite pendant douze années et de ses succès dans le cours de ses classes, tant aux distributions

    père grand du côté paternel, avocat au Conseil d’Artois, et la marraine demoiselle Marie, Marguerite Cornu, femme de Jacques-François Carrault, mère grande du côté maternel, lesquels ont signé :

    Derobespierre.
    g. m. p. Lenglart, curé.
    Derobespierre.
    Marie, Marguerite Cornu.