Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Mais si votre main qui s’en joue,
À quelque bal, pour son parfum,
La rapproche de votre joue,
Son frais éclat devient commun.

Il n’est pas de rose assez tendre
Sur la palette du Printemps,
Madame, pour oser prétendre
Lutter contre vos dix-sept ans.

La peau vaut mieux que le pétale,
Et le sang pur d’un noble cœur
Qui sur la jeunesse s’étale
De tous les roses est vainqueur !