Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/128

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LA MANSARDE


Sur les tuiles où se hasarde
Le chat guettant l’oiseau qui boit,
De mon balcon une mansarde
Entre deux tuyaux s’aperçoit.

Pour la parer d’un faux bien-être,
Si je mentais comme un auteur,
Je pourrais faire à sa fenêtre
Un cadre de pois de senteur,

Et vous y montrer Rigolette
Riant à son petit miroir,
Dont le tain rayé ne reflète
Que la moitié de son œil noir ;

Ou, la robe encor sans agrafe,
Gorge et cheveux au vent, Margot
Arrosant avec sa carafe
Son jardin planté dans un pot ;