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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/378

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Le Marquis.

Point de sotte demande.Allons.Attends un peu.
Que voulois-je dire ?… Ah !…

La Fleur.

Que voulois-je dire ?… Ah !…Ma surprise est extrême.

Le Marquis.

Que ma chaise de poste y soit, & des relais.
Fais-y porter aussi…

La Fleur.

Fais-y porter aussi…Voilà bien des apprêts !

Le Marquis.

Combien ? Deux habits d’homme & du linge de même.

La Fleur.

Des habits & du linge ?

Le Marquis.

Des habits & du linge ?Oui. Fais ce qu’on te dit.

La Fleur.

Est-ce que vous voulez y faire une retraite ?

Le Marquis.

Tout comme il me plaira. Que rien ne t’inquiette.
La curiosité te travaille l’esprit.

La Fleur.

Mais, Monsieur, tout ceci… franchement, à vrai dire,
Un jour comme aujourd’hui, me donne du tintoin.

Le Marquis.

C’est bien à toi d’en prendre ! Ah ! parbleu, je t’admire !
Fait-il tout-à-fait nuit ?

La Fleur.

Fait-il tout-à-fait nuit ?Bon ! le jour est bien loin.