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CVIII..

SAINT-ÉVREMOND À MADEMOISELLE DE LENCLOS.
(1698.)

Je prends un plaisir sensible à voir de jeunes personnes, belles, fleuries, capables de plaire, propres à toucher sincèrement un vieux cœur comme le mien. Comme il y a toujours eu beaucoup de rapport entre votre goût, entre votre humeur, entre vos sentiments et les miens, je crois que vous ne serez pas fâchée de voir un jeune cavalier, qui sait plaire à toutes nos dames. C’est M. le Duc de Saint-Albans, que j’ai prié, autant pour son intérêt que pour le vôtre, de vous visiter. S’il y a quelqu’un de vos amis avec M. de Tallard1, du mérite de notre temps, à qui je puisse rendre quelque service : ordonnez. Faites-moi savoir comment se porte notre ancien ami M. de Gourville. Je ne doute point qu’il ne soit bien dans ses affaires : s’il est mal dans sa santé, je le plains.



1. Le duc de Tallard avoit été envoyé, comme ambassadeur extraordinaire, en Angleterre, après le traité de Riswyck.