Page:Œuvres mêlées 1865 Tome I.djvu/103

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une comédie intitulée : les Costeaux, ou les marquis frians, et qui fut attribuée à de Villiers. C’est aujourd’hui une pièce fort rare, payée assez cher à la vente de Soleinne8, et récemment à la vente Favart.

De là vient donc ce fameux ordre des Coteaux, célébré par Boileau, par le P. Bouhours, par Tallemant, et plusieurs autres auteurs ; ordre nouveau dans lequel on n’étoit admis qu’après avoir fait ses preuves de friandise, comme ailleurs on faisoit preuve de noblesse, ou de piété, et dont je ne dirai rien de plus, après tant de gens qui en ont parlé9, sinon qu’il est possible que celui des fils de Mme de Sablé, qui fut Coteau, ne soit pas Guy, mais Urbain, qu’on appeloit le marquis de Boisdauphin, lequel est en effet celui que nomme Des Maizeaux. Comme la chose est indifférente, en ce qui touche les relations de Saint-Évremond avec Mme de Sablé, je n’insisterai pas sur ce détail, du cadet ou de l’ainé des deux frères, et je m’y dispenserai de frais d’érudition.



8. Imprimée chez Quinet, 36 pag. in-12. M. de Monmerqué en a cité quelques vers dans sa préface des Mém. de Villette, à la suite de ceux de Saligny.

9. Voy. la satire iiie de Boileau ; Tallemant, Histor. de Sablé, Tom. III, pag. 130-145-153-156 ; Histor. de Boisrobert, tom. II, pag. 412 et 429, 430 ; Desnoiresterres, les Cours galantes, I, pag. 263 et suiv. Brossette et Cizeron-Rival, sur Boileau, ont exclu Saint-Évremond de l’ordre des Coteaux, pour mettre à sa place Villarceaux ; mais le témoignage de Tallemant, la satire de Boisrobert, l’affirmation de Des Maizeaux, et Saint-Évremond lui-même, qui se qualifie Coteau, dans une lettre à la duchesse Mazarin, ne peuvent laisser aucun doute.