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ACTE I


Scène 1

Silvandre

Depuis qu’un œil jumeau surprint ma liberté
Aux pudiques appas de sa douce beauté,
Que la belle Cleande, object de ma pensee,
Par le trait de ses yeux eut mon ame blessee,
Que pour aimer son front le seul throsne d’Amour,
Mon cœur se retira de son premier sejour,
Et que ma liberté soubs ses loix asservie
La choisit pour idole aux desirs de ma vie,
Ny l’esmail d’un beau pré, où mille et mille fleurs
Estalent à l’enuy leurs nouvelles couleurs,