Page:Œuvres poétiques de François de Maynard, 1885, tome 1.djvu/64

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ils en confacroient les despouilles aux temples des Dieux, comme à ceux qui font loy au changement des saisons, et qui demeurent toufiours en mesme estat. Ainsi pour faire voir aux siecles à venir que celle qu’Amour me commande de seruir est l’unique soleil de beauté, dont les attraits victorieux triumphent de tout le monde : Je voue ce tableau de mes affections, et des appas de ma belle au temple de vostre gloire, qui seule peut empescher que l’injure du temps n’en ternisse les couleurs. Je sçay bien que l’offrande est indigne d’un autel si relevé ; mais, quoy ! les sacrifices n’esgalent jamais la grandeur des Dieux. Recevez donc s’il vous plaist, Monseigneur, ces premier traicts de ma plume, attendant que le Ciel face naistre quelque occasion, en laquelle vous puissiez mieux recognoistre l’affection de,

MONSEIGNEUR,
Vostre tres-humble et tres-obeissant serviteur,
FRANÇOIS MENARD