N’ai-je pas manqué à ton amour, en manquant à celui que je dois à mon prochain ?
Ai-je cordialement aidé mon frère dans sa misère ? L’ai-je assisté dans la mesure de mes moyens et de ses besoins ? L’ai-je fait sans regret et sans humiliation pour lui ?
N’ai-je pas, à l’égard de mon prochain, prononcé des jugements téméraires et mal fondés ? N’ai-je pas été injustement soupçonneux ? N’ai-je pas nui à sa réputation par des médisances, par de faux rapports ?
Ne l’ai-je pas froissé, ou humilié par des actes de mépris, par des paroles railleuses ?
N’ai-je pas défendu mes intérêts avec trop d’acharnement ? n’ai-je pas nui à ceux de mon frère ?
N’ai-je pas nourri dans mon cœur, ou exprimé par ma langue, des sentiments de haine, d’envie, de jalousie ou de vengeance ?
Ne me suis-je pas laissé aller à des emportements condamnables ?
N’ai-je pas manqué de respect, d’obéissance, de reconnaissance ou de fidélité envers ceux auxquels je devais ces sentiments ?
Ne s’est-il point élevé en moi des pensées et des désirs sensuels ? Les ai-je observés et réprimés à leur naissance, et préservé mon âme et mon corps de toute impureté ?