Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dant,avec de la complaisance pour moi-même, je pourrais peut-être me croire dans la voie du sa-lut. Je Remplis, jusqu’à un certain point, les commandements du Seigneur, et j’évite ce qu'il m'a défendu. Mais ma conscience me dit: Tu n’as rien fait encore, dès que tu penses avoir rempli ton devoir en obéissant simplement aux près-criptions de la loi. La pureté de l’intention et l’amour ineffable du Seigneur ennoblissent seuls nos actions. Pénétré de ce sentiment salutaire, l’homme véritablement pieux croit n’avoir ja-mais fait assez pour son Dieu. Il se rappelle l’avertissement de!’Écriture: "Ne soyez point sages à vos propres yeux" (Prov. 3, 7), et i! ne se confie qu’en la bonté du Père céleste, qui pardonne l’imperfection de nos œuvres en faveur de la pureté de nos intentions.

Tu crois, ô pécheur, avoir rempli les corn-mandements du Seigneur. Mais comment l’as-tu fait? Était-ce avec dévouement et abnégation? sans l’espoir d’une récompense, sans la crainte du châtiment? Et ne ressembles-tu pas à ces vils serviteurs, avides mercenaires, qui ne servent leur maître qu’en vue du salaire?

Tu as fait l’aumône, tu as secouru les mal-heureux. Mais l’as-tu fait sans répugnance et